Justine Blue s’inscrit dans l’univers du jazz, non seulement par sa musicalité, mais surtout par sa liberté d’interprétation. Chaque concert est une expérience singulière : avec la même formation, rien ne se répète. Justine improvise toujours, glissant des nuances vocales inattendues, suivant l’émotion du moment, laissant sa voix se déployer comme un instrument libre.

Tantôt douce et caressante à la manière de Norah Jones, tantôt brute et intense, portée par une énergie rock, sa voix est traversée d’une tension vivante. Un contraste rare qui fait toute sa force.

Dans ses influences, on retrouve le groove de Jill Scott, le charisme de Rickie Lee Jones, et un subtil mélange de blues, de soul et de jazz, relevé d’une pointe d’attitude rock. Un style hybride, mouvant, résolument inclassable.

Derrière cette voix unique, il y a une artiste entière : auteure, compositrice, interprète, Justine Blue vit de sa musique depuis bientôt dix ans. Elle porte une douceur enfantine, un amour profond de l’humain, et une force tranquille forgée par l’autonomie et l’endurance.

Autoproduite depuis ses débuts, elle sort un premier EP avec le Just in Blues Band, lauréat du prix Blues-sur-Seine en 2017. S’ensuivent plusieurs singles, puis True, un premier album salué par la critique et lauréat du tremplin Jazz à Sète 2024.

En 2025, Justine prend un nouveau cap, au sens propre comme au figuré : elle embarque pour un voyage initiatique en voilier qui la mènera de Sète à la Nouvelle-Orléans, jusqu’à New York, en passant par les Canaries, le Cap-Vert et les Antilles.
Ce périple symbolique remonte à contre-courant les traces du commerce triangulaire, là où le blues est né de la douleur, de la résistance et du chant.
Justine y part à la rencontre de musicien·nes, de cuisinier·es, de peuples traversés par la mémoire et le rythme, dans un projet artistique et documentaire intitulé Sailing the Blues (novembre 2025).

Ce voyage est l’aboutissement d’un chemin artistique mûri depuis l’enfance. Elle se produit aujourd’hui dans plusieurs formules sur ses textes:

  • un trio acoustique (ukulélé, guitare électro-acoustique et percussions),

  • un trio électrique (clavier, guitare électrique et batterie),

  • un quintet (batterie, basse, orgue, guitare électrique et voix), sa formule phare.

Parallèlement, elle entretient un lien fort avec le jazz traditionnel. Depuis dix ans, elle explore en trio (avec les talentueux John Owens à la guitare et Romain Delorme à la contrebasse) les standards des années 30 à 50, dans une grande liberté d’interprétation et d’improvisation vocale.

Ses textes, profondément ancrés dans l’actualité, parlent d’écologie, de confiance en soi, d’addiction aux écrans, de nos comportements face au monde numérique. Elle confie :

« J’ai beaucoup chanté de blues à une époque, mais je portais souvent des textes fatalistes. Or je crois au pouvoir des mots : ils influencent notre état d’être, notre futur. Aujourd’hui, j’écris des chansons positives. Même si une tristesse y est parfois tapie, je préfère insuffler de l’espoir. »

Justine Blue ne chante pas pour séduire, mais pour relier. Elle crée des concerts comme des espaces de présence, de beauté et de questionnement, toujours portée par une voix libre et profondément sincère.

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